La Suisse va mettre fin à l'interdiction des courses auto et moto

Plus de compétitions de sports motorisés depuis 1956

La règlementation évolue, mais s'adresse surtout aux véhicules électriques

Connue pour sa neutralité, ses banques, son chocolat, ses horlogers ou encore ses superbes petites routes de montagne, la Suisse n'est pas très portée sur les sports mécaniques, malgré la présence de plusieurs pilotes au plus haut niveau des compétitions internationales. Il faut dire que la règlementation dans le pays interdit tout simplement les courses sur circuit à caractère public.

Cette loi fédérale introduite en 1956 faisait suite au tragique accident survenu lors des 24 Heures du Mans l'année précédente, lorsque Pierre Levegh avait percuté un adversaire et que sa Mercedes avait explosé en retombant, balayant la foule de projectiles et occasionnant le plus lourd bilan des sports mécaniques avec plus de 80 morts et 120 blessés.

Depuis, le Conseil Fédéral se réservait le droit d'accorder des dérogations à titre exceptionnel, notamment avec les Grands Prix Formule E à Zurich et Berne ces dernières années.

Mais la sécurité des pistes, la sécurité des véhicules et les assistances électroniques ayant très largement évolué depuis les années 50, cette interdiction pourrait bien toucher à sa fin prochainement.

Le Conseil National puis le Conseil des États ont tour à tour voté en faveur de la suppression de cet article 52 de la Loi sur la circulation routière. Mais voilà, la révision de la loi ne porte pas que sur les compétitions autos et motos et d'autres points doivent encore être abordés avant que survienne le vote final d'ici quelques jours.

Sauf que depuis le temps que les compétitions publiques sont interdites, la Suisse ne dispose pas vraiment de circuit capable d'accueillir un événement de portée internationale. De plus, la nouvelle règlementation cible davantage les courses de véhicules électriques que thermiques, une portée logique à l'heure où la réduction des émissions polluantes et la pollution sonore sont au coeur de l'actualité.