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Essai sportive Suzuki GSX-8R

Sérénité athlétique

Bicylindre en ligne de 776 cm3, 82,9 ch et 78 Nm, 205 kg en ordre de marche, 9.699 euros

Qui ne connait pas la saga des GSX-R ? Aucun motard digne de ce nom. Première hypersport de la marque Suzuki, la GSX-R 400 nait au Japon en 1984. Mythique, la première GSX-R 750 apparue l'année suivante, instigatrice de la mode des « réplicas » quatre temps, aux caractéristiques proches des modèles de compétition.

Depuis 2018, les machines de route de la firme partagent déjà les initiales de ces légendes des pistes. Mais désormais, ce sont de pétillants twin parallèles qui animent les machines. Après la GSX-8S, Suzuki nous propose une version carénée et optimisée de son roadster, la GSX-8R. C’est sur route et circuit, aux alentours de Séville (Espagne) que nous faisons chauffer cuir et sliders à son guidon.

Essai sportive Suzuki GSX-8R
Essai sportive Suzuki GSX-8R

Découverte

Suzuki le revendique, sa nouveauté est un hommage à l’histoire GSX-R. De fait, la 8R évoque en effet ses illustrissimes ancêtres hypersport. On retrouve leurs traits dans les lignes fluides, racées et élégantes de la tête de fourche de la machine. Le travail des volumes est remarquable, combinant efficacement surfaces planes et verticales, parfois ajourées ou subtilement échancrées. Également, des éléments noirs font jouer les contrastes. Notamment autour de l’optique frontale à doubles éléments superposés ici montée sur le cadre et non sur la colonne de direction (8S). Développées par Koito ces éléments utilisent des LED mono-focus dont la lumière traverse de manière rectiligne d’épaisses lentilles externes. Leur surface intérieure convexe canalise alors le flux lumineux. Cet ensemble est dominé par une bulle profilée et compacte, mais fort bien découpée. Les flancs arborent des découpes osées, comme une jupe fendue suggestive et étirent les lignes du roadster vers un réservoir acier de 14 litres.

Essai de la sportive Suzuki GSX-8R
Essai de la sportive Suzuki GSX-8R

Sur ce bidon aux échancrures marquées s’appuie l’assise pilote. Roadster sportif oblige, elle est surplombée par la selle passager fort compacte, posée sur une poupe aux carénages élégants. Évidemment, pas de poignées de maintien et le feu arrière reste déporté sur la longue bavette. Pas forcément ce qui plaira le plus aux allergiques des appendices caudaux.

L’ensemble repose sur un châssis treillis tubulaire acier, lié à des platines moulées. La boucle arrière y est boulonnée et joliment cintrée au niveau de sa jonction au bâti principale, formant un galbe séducteur. Comme sur le roadster, le garde-boue ajouré dynamise également le train avant.

Le cadre arrière de la Suzuki GSX-R8
Le cadre arrière de la Suzuki GSX-R8

De type diamant, le cadre de la Suz s’appuie en élément porteur sur le bicylindre équipant les midsize de la marque. Ce twin de 776 cm3 (84 x 70 mm) cale ses manetons de bielles à 270°. Sa culasse abrite deux arbres à cames animant huit soupapes et le taux de compression est élevé : 12.8:1. La mécanique développe 83 ch à 8 500 tours et 78 Nm de couple à 6 800 révolutions. Innovant, le bouilleur intègre le Suzuki Cross Balancer, système d’arbre d’équilibrage biaxial breveté qui positionne 2 balanciers à 90° par rapport au vilebrequin. Chacun annule la vibration primaire générée par le piston dont il a la charge. Ceci permet également au moteur d’être plus léger et compact. À commande électronique, l’admission est confiée à une paire de corps papillonnés de 42 mm. Ils alimentent sous 3,43 bars des injecteurs longs à 10 trous. La boite à air, ultra plate, est placée sous la selle, les conduits d’admission sont de longueurs inégales pour optimiser le caractère moteur.

Le moteur bicylindre de 776 cm3 de la Suzuki GSX-R8
Le moteur bicylindre de 776 cm3 de la Suzuki GSX-R8

La GSX-S se dote, de série, d’un quickshifter double sens pour empiler les rapports sur son embrayage anti-dribble Suzuki Clutch Assist System (SCAS). À glissement limité, il se désengage partiellement pour limiter l’effet du frein moteur lors des rétrogradages trop important. L’assistance permet d’augmenter la pression de l’embrayage pour une commande d’embrayage plus souple.

La cavalerie du bloc reste bien évidemment sous surveillance de l’électronique étendue Suzuki Intelligent Ride System (SIRS). La poignée d’accélérateur Ride by Wire pilote trois modes moteur (Suzuki Drive Mode Selector - SDMS). Nommés A, B et C, ceux-ci jouent sur le profil d'injection, du plus sportif au plus conciliant. Une appellation plus didactique (sport, road, rain…) eut été appréciable. L’anti-patinage (STSC) est ajustable sur trois valeurs et désactivable.

Le discret silencieux de la Suzuki GSX-R8
Le discret silencieux de la Suzuki GSX-R8

Pour sa géométrie, la 8R reconduit les valeurs de la S. L’angle de colonne de 25° s’associe à une chasse de 104 mm pour une bonne maniabilité. Les 1 465 mm d’empattement sont gages d’une appréciable stabilité en courbe. Changement d’importance sur le train directeur qui s’appuie sur une fourche inversée différente de celle du roadster. D’origine Showa (groupe Hitachi Astemo) c’est une SFF-BP (big piston) de 41 mm non ajustable. Son piston de grande dimension délivre une plongée plus régulière de la fourche pour un meilleur contrôle des transferts de charge. Idéale pour aller faire des incursions sur piste où les freinages sont soutenus. L’hydraulique est dans le tube gauche, le ressort de précharge dans celui de droite, les fourreaux coulissent sur 130 mm. L’amortisseur de même marque de type ProLink est ajustable par cliquet sur 7 niveaux en précharge uniquement. Monté sur biellettes, il gère sur 130 mm les mouvements du joli bras oscillant aluminium. À ses côtés, aplati sous la moto et discret, le catalyseur côtoie toujours le silencieux, autorisant une sortie d'échappement ultra court.

La GSX-8R conserve la géométrie de sa soeur naked
La GSX-8R conserve la géométrie de sa soeur naked

Les jantes aluminium de 17 pouces à 5 bâtons dédoublés chaussent des gommes Dunlop Roadsport 2 en 120/70 et 180/55. Un choix moins convaincant en qualité et une dimension d’enveloppe arrière imposante... À nouveau, tout est similaire au roadster. Pour le circuit, des Dunlop Sportsmart TT, bien plus qualitatifs, seront montés sur nos machines.

Pour stopper leur rotation, des étriers avant à montage radial Nissin et quatre pistons attaquent des disques de 310 mm. La pince arrière simple piston serre une frète de 240 mm et l’ensemble est sous contrôle d’un ABS à deux voies.

Le frein arrière Nissin de la Suzuki GSX-R8
Le frein arrière Nissin de la Suzuki GSX-R8

Fabriquée au Japon, la nouvelle Suzuki GSX-8R bénéficie d’une finition plutôt valorisante. Et la sportivo-GT de poche reçoit, au contraire de la 8S, des clignotants à LEDs. Aspect des surfaces métalliques ou plastiques peintes, agencement des éléments… la Japonaise s’impose autant par sa présence que la qualité générale de sa fabrication. Cadre résistant, boucle arrière boulonnée, bras oscillant costaud… la nouveauté ne lésine pas. Toutefois, l’intégration des différents composants mécaniques annexes et durites manque un peu d’homogénéité. Les commandes aux pieds et mains sont de bonne facture. L’ensemble compose une machine à la personnalité séduisante, toujours élégante. Et la déclinaison carénée n’avoue que 3 kilos de plus que le roadster, soit 205 kg tous pleins faits. Un rapport équipements/poids très correct.

L'esthétique et les finitions de la GSX-8R sont plutôt valorisantes
L'esthétique et les finitions de la GSX-8R sont plutôt valorisantes

En selle

Bien que revendiquée plus sportive, l’ergonomie de la GSX-8R n’évolue que discrètement par rapport à la 8S. Sa selle reste à 810 mm du sol, posée sur une taille toujours remarquablement étroite. On eut également souhaité pouvoir placer ses bottes sur des repose-pieds d’avantage relevés, voire reculés. La flexion des jambes est au standard du genre. Légèrement incliné, le buste bascule sur des demi-guidons aluminium, seule différence avec le roadster. Placés plus bas, ils restent au-dessus du té supérieurs. Mais l’appui supérieur généré et la position induite et bon point pour la maniabilité et le contrôle. Il s’équipe des commodos Suzuki de bonne qualité, aux larges poussoirs, le levier de frein est réglable en écartement.

L'ergonomie aussi reste proche de celle de la 8S, avec une selle toujours à 810 mm de haut
L'ergonomie aussi reste proche de celle de la 8S, avec une selle toujours à 810 mm de haut

La nouveauté reprend l’écran TFT couleur de 5 pouces des V-Strom 1000 et 800, à l’ergonomie particulièrement agréable. Fond blanc ou noir ou passage automatique de l’un à l’autre sont au choix. Simples, clairs, la navigation et l’ajustement des assistances sont une formalité. Un repos visuel et d’esprit bienvenu sur une routière sportive du quotidien. Au côté d’un large compte-tour s’affichent le tachymètre, l’horloge, l’indicateur de rapport engagé et les deux icônes des aides électroniques (anti-patinage et mode moteur). Celles-ci s’ajustent via le commodo gauche, aux larges poussoirs, pilotant aussi le régulateur de vitesse. On y fera également défiler odomètre, deux partiels et leur conso moyenne et instantanée et voltmètre. Jauges de température d’eau, d’air et de niveau de carburant complété le tout. Le shiftlight est paramétrable par incrément de 250 tr/min entre 4 000 et 9 750 tr/min).

Le compteur TFT de 5'' de la Suzuki GSX-R8
Le compteur TFT de 5'' de la Suzuki GSX-R8

Mais le dispositif ne propose pas de connexion smartphone pour éventuellement piloter un GPS. Comme la 8S, la 8R ne propose pas non plus de connecteur USB de série. Dommage.

En ville

Comme sur la naked, la sonorité de la GSX-8R semble un peu timide, mais ronfle heureusement davantage sur les coups de gaz. Une certaine furtivité pour le quotidien qui n’est pas dénué d’intérêt, mais la mélodie est toutefois un peu trop discrète. Intuitive, la sportivo-routière compacte s’emmène sans effort ni attention particulière, démontrant un excellent équilibre. Dénués de vibrations, les rétroviseurs renvoient un large champ. Le rayon de braquage est correct en dépit des demi-guidons, la machine maniable faisant d’elle une bonne compagne au quotidien. La position de pilotage ne met aucunement à mal les poignets.

Malgré son orientation plus sportive, la GSX-8R reste une bonne compagne au quotidien
Malgré son orientation plus sportive, la GSX-8R reste une bonne compagne au quotidien

Embrayage, boite et shifter sont proches de l’excellence. Conciliant, le twin conserve une souplesse relative. Le légal urbain est possible en quatrième à 2 000 tours, limite globale de sa disponibilité à bas régime. Il est préférable de descendre un rapport pour une meilleure aisance. En revanche, injection et poignée des gaz sont parfaitement calibrées et font obéir le bouilleur au millimètre. Taillée en projectile, la GSX-8R aimera à s’affranchir des contraintes quotidien.

Autoroute et voies rapides

Au légal, la 8R stabilise son twin à 5 500 tours sur le dernier rapport, contenant bien ses vibrations. Un régime sur lequel la Suz’ se relance avec entrain. Pour plus de dynamisme, on rentrera une vitesse. Trop courte, la bulle aurait clairement mérité 30 mm de plus, voire une double courbure. Mais la position sur l’avant du pilote permet de lutter naturellement contre la poussée de l’air. Au standard du genre, le confort à bord reste bon.

La courte bulle incite à se coucher sur la moto pour être protégé à haute vitesse
La courte bulle incite à se coucher sur la moto pour être protégé à haute vitesse

Départementales

Les conditions très hivernales de notre essai de la 8S l’an dernier ne nous avaient pas donné toutes les clefs de l’ensemble châssis/moteur. On retrouve toutefois vite les qualités déjà relevées de la géométrie : dynamisme et stabilité savamment associés. Mais la 8R optimise clairement sa partie cycle, haussant encore son niveau de jeu sur route. Conçue pour des incursions sur piste, sa suspension travaille plus finement, notamment la fourche Showa. Et ce n’est pas plus mal, vu le niveau de roulage dynamique du jour et les routes arpentées. À très bon rythme…

La GSX-8R présente une partie cycle optimisée par rapport à sa soeur 8S
La GSX-8R présente une partie cycle optimisée par rapport à sa soeur 8S

Sur les intermédiaires, la poussée volontaire du twin transforme la Suzuki en petit missile séduisant. On apprécie particulièrement ce gras mécanique que lui donne une course un peu plus longue que celle de la concurrence. De même, le ressenti des coups de pistons et sensible, apportant contrôle et vie au bicylindre. C’est donc sur le couple que ce roadster séduit le plus. Les différents modes de pilotage démontrent une bonne différence dans les réactions à l’accélération. En profil A, on bénéficie d’un caractère plus marqué. On bénéficie ainsi à plein d’un moteur très disponible sur une bonne plage de régime, de 4 à 9 000 tours. Toujours présent, il gronde et propulse vaillamment la machine en sortie de virage. Les 78 Nm de couple maxi passent au sol sans mal, sous la surveillance sans faille de l’électronique simple et efficace. En mode A ou B, la poignée des gaz pilote précisément l’injection, autorisant un filet de gaz sur l’angle. De quoi transformer la campagne andalouse en arrière-pays de l’Ile de Man.

Le twin se montre toujours aussi souple et volontaire
Le twin se montre toujours aussi souple et volontaire

Notre tracé alterne grandes courbes rapides et portions très sinueuses, revêtement dégradé ou neuf, mais parfois bosselé en virage. Tout pour piéger la Suz’. En vain. La GSX-8R y démontre une grande homogénéité et apporte surtout une sérénité peu commune au guidon. La qualité du train avant est remarquable, remonte finement les informations et encaisse les défauts du bitume. Le surcroit de poids et d’appuis sur l’avant permet un contrôle encore supérieur de la direction. Sur l’angle, la machine bouge à peine sur l’asphalte inégal, conserve une excellente stabilité, quelle que soit l’allure. À la prise des freins avant, puissant, mais progressif, le transfert de masse est bien régulé, la machine neutre. Quant à la pédale de la pince arrière, sa course et son ressenti sont tout bonnement excellents. Seule la carcasse de ses Roadsport 2 reste un peu trop rigide.

La sportive de route se montre très homogène, quelles que soient les conditions
La sportive de route se montre très homogène, quelles que soient les conditions

Pour autant, n’allez pas croire que la 8R manque d’agilité. Une succession de virages serrés démontre sa grande capacité à passer d’un angle à l’autre sans trainer, réactive aux appuis guidons et repose-pieds. Si elle n’a pas la vivacité d’autres machines, c’est pour mieux suivre le rythme de son pilote, sans le surprendre. Sa tenue de cap est bien sûr sans reproche. Comme la sélection et le quickshifter, parmi les meilleurs. L’embrayage anti-dribble encaisse avec le même brio et l’on attend avec impatience l’essai sur circuit.

Circuit

Technique et contrasté avec ses courbes rapides, enchainements plus lents et de forts freinages, le tracé du circuit Monteblanco développe, sur 3 926 m, ses 15 virages (10 à droite, 5 à gauche) et une bonne ligne droite de 960 mètres. Pour y atteindre la vitesse maxi (pour moi 212 km/h) en 6, mieux vaut conserver la 5 jusqu’à près de 195. Car ensuite la montée du tachymètre est moins rapide dans la ligne droite. Rien d’anormal, la GSX-8R est une machine de 83 ch. Certes, on en aurait aimé en avoir une dizaine de plus sur cette déclinaison orientée sportive. Mais vu l’efficacité de cette petite sportivo-GT sur route, on ne va pas se plaindre de cette timidité dans les recoins ultimes du compteur de vitesse. Et puis il est temps de prendre le frein avant. Le maitre-cylindre axial fait un excellent boulot, causant précisément aux étriers radiaux. Point d’excellence, ils ne montreront pas une fois un début de fading sur ce tracé ne comptant pourtant que de gros freinages. Puissants, mais forts modulables, ils mettent en avant la qualité de la nouvelle fourche.

Dans la ligne de droite de 960 m de Monteblanco, les 83 ch du twin permettent d'atteindre 212 km/h
Dans la ligne de droite de 960 m de Monteblanco, les 83 ch du twin permettent d'atteindre 212 km/h

Le système de piston de grand diamètre procure une plus grande progressivité de l’enfoncement et un touché de bitume bien supérieur. La 8R s’emmène naturellement sur l’angle, plonge à la corde du premier virage en épingle avant de remonter vers le premier gauche suivi d’un droit à 90°. Dans ces enchainements, on apprécie la disponibilité du twin, plein dès 4 000 tours. Sur le second rapport, il tracte avec vigueur pour faire jaillir la machine vers une ligne droite en deux temps, agrémentée de sa cassure. On passe trois et quatre avant de la franchir au raz du vibreur puis fond de cinq. La sélection au quickshifter en montée est sans défaut. On les rentre tout aussi vite sur l’embrayage anti-dribble, tout aussi efficace pour le virage serré suivant. Au freinage, l’ABS laisse un léger à-coup, mais se fait tout de même fort discret pour un pilote moyen. Trois autres cassures suivent pour mener vers une courbe à droite assez technique pour y passer rapidement. Je pesterai chaque fois sur la garde au sol trop juste de la 8R. Que n’ont-ils remonté les repose-pieds de 50 mm ces ingénieurs d’Hamamatsu !? Bref… la partie suivante est faite pour les gros cœurs.

Freinage et suspensions se mettent une nouvelle fois en valeur sur la piste andalouse
Freinage et suspensions se mettent une nouvelle fois en valeur sur la piste andalouse

Un grand bout droit amène vers une compression menant à un long droit en montée aveugle… Ouais, pas simple au début, jouissif ensuite. À nouveau on loue les qualités du train avant et l’équilibre de la partie cycle qui permettent de se jeter dans l’obstacle et le passer tout en plaisir. Nouveau freinage avant une succession rapide gauche droite que la bonne agilité de la Suz’ rend fort plaisante et permet d’y passer fort. On descend ensuite légèrement vers le dernier droit commandant la ligne droite. Comme souvent chez la marque d’Hamamatsu, le train avant est une arme majeure. Précis, il permet de placer la machine au millimètre, en courbe. Bien calé sur ses Roadsmart TT et l’enveloppe arrière en 190, la 8R vise sa trajectoire sans mal et fait passer de même sa force moteur pour assurer un passage des plus rapides. De nouveau la ligne des stands signant de départ d’un nouveau tour de manège dynamique. En toute confiance.

Partie-cycle

Neutre, le châssis de la GSX-8R s’appuie sur une partie cycle performante, prouvant à nouveau l’expertise Suzuki dans ce domaine. C’est notamment la précision du train avant et la qualité d’amortissement de la fourche Showa qui dopent les évolutions de la machine. L’ensemble fait de la machine une monture aussi agile que prédictible. Et la stabilité maitrisée plaira aussi au motard moins sportif.

La fourche inversée Showa de la Suzuki GSX-R8
La fourche inversée Showa de la Suzuki GSX-R8

Freinage

Parfaitement calibré pour le roadster, l’équipement assure des décélérations toujours sous contrôle. Les étriers avant délivrent une force imposante, mais modulable. La pince opposée assure elle aussi une modulation parfaite et efficace en courbe. Son toucher est proche de la perfection.

Les étriers de frein avant Nissin de la Suzuki GSX-R8
Les étriers de frein avant Nissin de la Suzuki GSX-R8

Confort/Duo

L’amortissement est fort correct, notamment celui de la fourche de qualité supérieure à celle du roadster. Un réglage de l’amortisseur améliore sensiblement le confort et le comportement et fait regretter l’absence d’une molette de détente. Idéale, la position de pilotage n’est pas radicale.

La selle de la Suzuki GSX-R8
La selle de la Suzuki GSX-R8

Consommation

Avec 6,8 litres relevés en moyenne lors d'un roulage (très) appuyé, les 220 km d'autonomie sont réalisables. Toutefois, un bidon de contenance un peu supérieure n’eut pas déplu. En évolution plus tranquille, l'ordinateur avouait 5,8 unités… De quoi se jouer le Trophy en mode Touriste.

Le réservoir embarque 14 litres de carburant
Le réservoir embarque 14 litres de carburant

L'essai vidéo de la Suzuki GSX-8R

Conclusion

La GSX-8R n’est pas qu’une déclinaison du roadster 8S. Son style purement sportif Suzuki s’adjoint l’efficacité plus grande d’une partie cycle sensiblement optimisé et d’un train avant toujours plus efficace. Avec une neutralité peu commune et une évidence de prise en main séduisante. Son twin démonstratif, toujours sous contrôle, offre une mécanique qui sait parler à son pilote. C’est cependant la sérénité globale au guidon de la Suz’ que je retiendrai. On peut y rouler fort en toute confiance, sans ergonomie excessivement typée. Et c’est bien ce qu’on attend d’une sportive, fût-elle du dimanche, mais aussi monture du quotidien. Tarifée 9 699 €, soit 800 de plus que la 8S, la Suzuki GSX-8R en vaut chaque euro supplémentaire.

La Suzuki GSX-8R se décline dans trois coloris pour ce millésime 2024
La Suzuki GSX-8R se décline dans trois coloris pour ce millésime 2024

On lui opposera les plus radicales Yamaha R7, 10 099 € et Aprilia RS 660, 11 599 €. La première sera moins facile au quotidien. La dernière sort plus de chevaux, mais aura bien du mal à suivre le rythme de la Suz’ sur des routes moins lisses. Enfin, les Honda CBR 650 R, environ 9 500 € et future Triumph Daytona 660, 9 795 €, sortent 95 ch, mais devront lutter avec la partie cycle de précision de la Suzuki.

Décidément réussie, la GSX-8R sait se faire à votre image, suivre votre niveau. Pour mieux progresser.

Points forts

  • Esthétique séduisante
  • Personnalité et disponibilité moteur
  • Train avant précis
  • Fourche de qualité
  • Quickshifter up & down
  • Clignotants leds
  • Freinage puissant et modulable

Points faibles

  • Sonorité trop timide
  • Peps mécanique un peu juste
  • Pas de connecteur USB de série
  • Hydraulique arrière un poil libre
  • Périphériques moteur

La fiche technique de la Suzuki GSX-8R

Conditions d’essais

  • Itinéraire : 180 km de routes sinueuses à revêtement variable, sec, humide
  • Circuit : 3 sessions de 25 min
  • Météo : soleil, de 9° à 20°C
  • Problème rencontré : ras

Disponibilité / prix

  • Coloris : Bleu/Noir, Argent/Noir, Anthracite/Noir
  • Prix : 9.699 euros
  • Dispo : mars 2024

Equipements essayeur

  • Casque HJC RPHA-1 Quartararo Le Mans
  • Blouson Rekurv C11.01
  • Jean Vanucci Armalite
  • Baskets Vanucci Tiffoso
  • Gant Vanucci Speed Profi IV
  • Combinaison Dainese Laguna Seca
  • Bottes Dainese Torque D1

Commentaires

Meuldor

Des petits accessoires pour deux valises et une poignée passager pour la transformer en petite Sport Gt du quotidien et je craque. J’aime l’esthétique et ils ont l’air de bien s’amuser les essayeurs. 😋

02-02-2024 18:27 
tom4

un "gsxr" bicylindre, mon dieu, où va le monde

tom4

02-02-2024 21:20 
Picabia

C'est comme la mode un éternel recommencement. Le bicylindre si populaire fut détrône en 1969 par le 4 cylindres, un peu comme l'art Roman fut remplacé par le gothique. Et voila que le Bi revient comme une madeleine de Proust et le néo rétro, la nostalgie du couple à bas régime et ses chères vibrations.Sauf qu'il ne vibre plus, qu'il monte dans les tours et qu'il coûte moins cher.

02-02-2024 23:46 
Iwata

Comme la Hornet et son appellation usurpée ou la R7 qui devrait s'appeler R8 c'est un point de crispation pour les générations de motards qui ne sont pas dans le c½ur de cible de cette moto.

Ce n'est pas une mauvaise moto assurément, mais avec un bicylindre de 83 chevaux on sait pertinemment qu'elle ne va intéresser presque que des moins de 25 ans disons.

Pour quelqu'un d'expérimenté c'est vite trop juste comme puissance pour avoir l'agrément qu'on recherche, qui plus est sur une moto à vocation sportive/GT.

03-02-2024 08:05 
ludo51

Sportivo-GT ?
Entre un garde boue avant minimaliste et un cul de selle défiguré par un "porte-plaque" démesuré et inesthétique au possible , je ne saisis pas trop le côté GT et encore moins en duo ....
Quand à la mode du bicylindre , c'est surtout l'occasion de faire de belles économies d'échelle pour le constructeur tout en s'alignant sur le reste de la production actuelle des bicylindres mid-size calés à 270° ....

03-02-2024 09:16 
Tikaf93

L'impression que j'ai quand je regarde la vidéo c'est que c'est une moto pleine de qualité et sérieuse, mais qui manque de pétillant.

Sur tout les bicylindres de moyenne cylindrée et à puissance raisonnable qui sortent aujourd'hui ils ont en ligne de mire le CP2 de Yamaha et toute ses déclinaisons. Aucun ne semble donné le plaisir enjoué procuré par la simplicité et la rusticité des Yamaha, un moteur, une poignée de gaz par câble, pas de mode de conduite, juste un abs et roule ma poule. Un plaisir brut non aseptisé.

Iwata je te rejoins sur le point de crispation des motards et des reprises d'appellation je pense que c'est une manière pour chaque de recréer des nouvelles références. Pour ma part, motard depuis 7ans, ça ne me gêne pas, mes références motos débutants de l'époque des GSR750,Z800. N'ayant pas les références de pas mal de motard de ce site, je suis souvent obligé de faire des recherches quand ils citent certains modèles.

Par contre il faut se méfier le public est versatile, mon concessionnaire Triumph m'a dit que la plupart de ses ventes de Triumph Speed 400, qui est destiné pour les jeunes, d'après la marque, s'est principalement faite avec des gens d'un certain âge, qui reviennent à la moto ou qui en ont assez des grosses cylindrées et qui veulent revenir sur quelque chose de plus humain et essentiel. Après le public de Triumph n'est pas forcément celui des japonaises (je le vois à la difficulté de revente de ma Street 765 par rapport au anciennes japonaises que j'ai possédé)

Ce type de moto peut répondre aussi à çà.

03-02-2024 10:18 
Desmololo

C'est plus une GSXF qu'une GSXR!
J'aurais préféré un design semblable à la Recursion.
Finalement cette 8R reprend les suspensions de la Hornet.
A essayer par curiosité.
Honda devrait sortir bientôt son 750 CBRRRRRR (je ne sais jamais combien il faut en mettre lol) et CFmoto son 800 SR.

03-02-2024 10:32 
Picabia

GSXR, GSX-8R, qu'importe, des querelles de clocher. La seule question que je me poserais si j'étais acheteur avant de savoir si c'est une sportive ou une sportivo-GT, est ce une bonne moto, convient-elle à mon utilisation.
Appellation usurpée ou pas, on s'en balance un peu, c'est pas ça qui la rendra plus fiable, plus confortable, plus roulante.
Posons nous les bonnes questions au lieu de se prendre la tête et puis si tu n'aimes les pas les bicylindres, passe ton chemin ou cherche une occase.

03-02-2024 13:23 
Meuldor

J’ai un bicylindre en ligne 800 de 85cv 205 kg à tout casser avec femmes et baggages on s’amuse partout sans avoir l’impression de se traîner. Il manque effectivement des aspects pratiques mais franchement j’ai pas besoin de plus gros, plus lourd et bardé d’électronique pour me faire plaisir. Les reprises de la ST sont largement suffisantes. Je vois cette bécane comme une version modernisée et dans l’essai vidéo le peps du moulin est salué tout le long en plus de la partie cycle. J’en vois tellement qui ont du mal à exploiter leur 100cv et plus. Du coup ils sortent qu’au beaux jours et passent à côté de leur monture.

03-02-2024 13:59 
l'haricot

Le retour de la Comet GTR, en monoplace....

Blague à part, autant la puissance maxi je m'en tape, autant cette manie de sortir des routières monoplaces me fatigue. Un missile ou un roadster très sportif, encore, mais une routière?.... Pour le look, c'est chacun ses goûts.

03-02-2024 14:36 
JPR80

J'ignore si elle constitue une offre intéressante pour débuter le circuit tout en ayant une moto qui n'est pas radicale au quotidien, mais parler de sportive GT ( j'en ai eu ), comme je l'ai lu, avec la selle minimaliste à l'arrière, la bulle minuscule et surtout un réservoir de 14 litres, ça me laisse perplexe! Pour le reste, elle constitue une offre supplémentaire dans la catégorie et ça c'est toujours sympa.

03-02-2024 14:46 
Godzilla

Suzuki sort une TRX, mais 28 ans après.

Voilà dix ans, j'aurais sauté dessus, mais aujourd'hui, bof.

Par contre, ce n'est peut-être pas si mal joué de leur part : A-t-elle une concurrente directe, à part la vieillissante CBR650?
Les autres bi qu'on peut lui opposer sont plus chers ou plus radicaux, alors finalement, bien vu Suzuki.

Enfin, si Honda décline sa Hornet en sportive de route pas trop chère, là...

03-02-2024 18:17 
eriko

Normalement la hornet devrait avoir une version carénée si on regarde la gamme 500.A 9000 euros ça pourrait prendre...

03-02-2024 18:37 
Picabia

Je n'avais pas trop fait attention, le noir quelle tristesse, déjà que l'époque est morose.

03-02-2024 23:30 
Gouniaf

En effet, c'est dommage que la selle passager soit si courte (et cette bavette à l'horizontal : pourquoi ?). Et avec même pas 300 km d'autonomie, elle ne mérite l'appellation de sport-GT.

Elle reste un chouette roadster caréné, que j'irai essayer dès que possible.

04-02-2024 11:46 
fift

Citation
Gouniaf
Et avec même pas 300 km d'autonomie, elle ne mérite l'appellation de sport-GT.


Dans ce cas, tu vires de la catégorie les VFR, Sprint ST, … pipeau

04-02-2024 13:55 
inextenza

Fift, je faisais largement plus de 300km avec ma Sprint clin d'oeil

Edit: par contre la conso me semble tout de même très élevée pour ce moteur!

04-02-2024 21:18 
inextenza

Citation
Godzilla
Par contre, ce n'est peut-être pas si mal joué de leur part : A-t-elle une concurrente directe, à part la vieillissante CBR650?

Bah oui, elle me parait évidente: la Ninja 650. Quand je lis l'essai de Damien, j'ai souvent l'impression qu'il parle de la Kawa clin d'oeil

D'ailleurs, Damien, dans ta conclusion, tu dis que la Suzuki serait devant les autres dans le sinueux routier, pourquoi? Dans le cas de l'Aprilia, en effet si on hausse le ton avec le reglage usine des suspensions, elle peut donner l'impression de se désunir. En fait, j'ai remarqué que c'est la détente qui est trop ouverte sur l'amorto arrière. Un peu de precharge et 2 ou 3 clics de fermé, et je n'ai plu eu ce phénomène sourire (par contre, forcément, quand on serre un peu la précharge, on perd en confort...)

04-02-2024 21:29 
fift

17 litres avant réserve (21 au total), à 6l/100, c’est ce que j’avais en tête.

Donc 350 bornes ok mais en serrant les fesses pour ne pas tomber en panne ange.

Ce que je voulais pointer, c’est que disqualifier une sport-GT qui n’atteint pas 300 bornes d’autonomie, ça me parait complètement arbitraire.

05-02-2024 09:42 
Godzilla

Citation
inextenza
Citation
Godzilla
Par contre, ce n'est peut-être pas si mal joué de leur part : A-t-elle une concurrente directe, à part la vieillissante CBR650?

Bah oui, elle me parait évidente: la Ninja 650. Quand je lis l'essai de Damien, j'ai souvent l'impression qu'il parle de la Kawa clin d'oeil



C'est pareil, elle aussi est vieillissante (et je suis gentil).

A part ces deux mémés (!), cette Suzuki est très bien placée là tout de suite.

05-02-2024 12:34 
inextenza

Citation
fift
17 litres avant réserve (21 au total), à 6l/100, c’est ce que j’avais en tête.

Raté: 21 litre avant réserve. 25 litre au total sur ma Sprint.
6.5l/100 quand j'étais à 160km/h sur autoroute. Sinon c'était un litre en moins (génération de carbus Keihin: 1l/100 en moins par rapport à la version précédente en Mikuni)

05-02-2024 15:06 
fift

Ah bah oui mais tu parles de bécane antédiluvienne aussi !
Je me référais aux Sprint ST 955 et 1050 clin d'oeil.

05-02-2024 15:10 
Gouniaf

300 km, c'est tout simplement ce que peut faire ma bécane (et même plus, le voyant de réserve s'allume à 350 km). Donc oui, c'est arbitraire.
L'une des vocations d'une Sportivo-GT étant de tailler la route, je n'en attendrais pas moins, là encore à titre personnel, histoire de pouvoir m'aventurer sur les axes secondaires sans arrière pensée.

Après, on en connaît bien qui partent en vacances en Sportster...

05-02-2024 19:21 
yamaha 600 srx

Je ne comprends pas très bien pourquoi mettre un "R" si c'est une GT fut-elle un peu énervée.
Je crois que les appellations abusives sont un peu pénibles même si on doit être vigilant bien entendu. Mais si je lis "steak", je pense b½uf/bovin et non viande de synthèse. Si je vois R(acing) ou track ou piste, je pense...moto pouvant aller notoirement sur circuit. Si je vois GT, je vois une moto pouvant rouler sans peine à 160 de moyenne sur autoroute et dont la selle arrière ne soit pas un élément de "confort" relevant plus du string qu'autre chose.
Si je lis gsx + un R quelque part, je vois une sportive (sans être nécessairement une réplica).
au vu des essais un peu partout, cette moto semble reprendre la bonne 8s (la aussi, le "s", au secours" pour la rendre plus précise. D'ailleurs, n'allant pour dire jamais sur circuit, si je devais me prendre une suz de ce segment, je prendrais celle-ci mais avec le guidon de la 8s et une selle plus accueillante pour un passager pour en faire une 8A(gréable)!

mais cette moto montre un peu sans le vouloir qu'il existe une demande pour des motos qui protègent un peu à partir de 80 km/h, sans avoir à être couché sur le guidon, le dos creusé et les jambes comme un crapaud ou au contraire en ayant le dos totalement arqué parce que les pieds frottent le pneu avant et les bras semblent prendre un gros ballon kangourou.
En somme, qu'elle est le nom d'une telle moto. ? euh.... ah mais oui !!!! une routière ou une GT qui serait de moyenne cylindrée (et si possible avec quelque chose qui ressemblerait à une selle à l'arrière).

05-02-2024 19:29 
inextenza

Citation
yamaha 600 srx
Je ne comprends pas très bien pourquoi mettre un "R" si c'est une GT fut-elle un peu énervée.

Bah pourquoi ne le feraient-ils pas, alors que tous les autres nationaux ont
- appelé "Ninja" une ER-6F
- appelé R7 (un nom assez légendaire pour les motards du siècle dernier) une MT07 carénée
- appelé CBR-R une 650 déclinée en sport-GT (en plus, Honda avait en stock l'appellation CBR-F! Mais bon, Honda quoi...)

'fin voilà quoi...

07-02-2024 14:34 
Kaliceus

Je vois pas pourquoi quelqu'un achèterait ça plutôt qu'une RS660 honnêtement. Elle fait tout moins bien. J'aime Suzuki, d'ailleurs je n'ai que ça comme moto. Mais honnêtement elle me paraît être, sur le papier la moins bonne de la gamme des sport gt mid size. Rien que le poids serait un frein à l'achat pour moi. 205kg pour 80cv. Les comptes sont pas bons.

La cible jeune lui préférera la R7 je pense, bu l'engouement pour les MT07.

14-02-2024 16:44 
inextenza

Kaliceus, je vois 2 raisons:
- environ + 1500¤ à l'achat, et peut-être des pièces un peu plus cher
- Aprilia est une marque qui fait souvent peur, à cause de la réputation des italiennes jusqu'à la fin des années 90.

Edit: 3ème raison, le réseau de distribution. Si tu dois faire 80km pour chaque révision et autres entretiens, c'est vite dissuasif.

clin d'oeil

15-02-2024 09:12 
Philippe21

De toute façon quelle idée d'acheter une vraie sportive faite pour les circuits de vitesse, pour faire de la route de nos jours ?
Déjà il y a 20 ans (je l'ai fait en 1000 GSXR) cela n'avait pas trop de sens, mais dans le contexte actuel pipeau, avec le maillage radar étendu à tous les endroits où tu pourrais vraiment rouler à haute de vitesse, bof !

Sauf à aimer s'écraser les cervicales et les avants bras à 80 voir 130 dans le meilleurs des cas, je ne vois plus où est le plaisir.

Suzuki sort donc une Sport GT, pourquoi pas ? C'est quand même un peu moins extrême.
Mais j'aurais tellement aimé qu'ils sortent plutôt un Crossover comme leur GSX-S 1000 GX, un tête de fourche, un grand guidon supermot et des jantes de 17 pouces (pas leur cerceaux pour trailtire la langue), çà ça a du sens aujourd'hui !
De plus leur 800 semble vraiment réussi, et efficace voir les résultats de Bruno Schiltz !
[attachment 40137 Photo-1-1-Bruno-SCHILTZ-20231014-_MG_1234-768x512.jpg]

16-02-2024 08:29 
inextenza

Philippe, 'noublie pas pour être correct dans la présentation de ton exemple, que ce qui fait faire un scratch en rallye n'est pas un moulin de 100ch, mais une paire de boules en titane en fusion sourire
Quand j'y roulais j'avais 48ch et je n'étais pas en fond de classement. Mon pote est passé de la 500GPZ qu'il emmenait déjà fort à une ER-6 de première génération: dans des conditions difficiles il a fait un top10. Sur 140 partants.
Et je ne parle pas des débuts du fils DERIEN et sa DRZ400, lui on va dire qu'il a un contexte génétique favorable super content

16-02-2024 09:31 
Philippe21

Tu as parfaitement raison, c'est le pilote qui fait la différence, comme dans toutes les catégories de sport moto d'ailleurs, toutefois tu noteras que les 10 premiers en rallye le sont sur des moyennes cylindrées, ce n'est pas par hasard !
Ce que je voulais dire c'est qu'aujourd'hui le plaisir en moto ce trouve sur les petites routes, sportivement ou tranquillement, là où la puissance et les guidons bracelets ne servent à rien !

16-02-2024 10:20 
inextenza

Je ne sais pas, j'ai eu la chance énorme d'avoir comme mentor Serge Nuques: c'était mon premier rallye, donc dernier de la liste des engagés de la catégorie mono. Serge reprenait après une pause, donc il n'était pas dans la catégorie élite (le Top20 de l'année précédente) mais ils l'ont mis premier partant de la catégorie TopSport (à l'époque, tous les 4 pattes et les twins de plus de 500cm3. Ca a été remonté à 650 depuis). Il roulait alors avec sa Yamaha R1.
Et il a gagné.
(et je n'avais qu'une trouille: celle de risquer de le bouchonner notamment quand on a tourné le Bugatti de nuit, à l'envers. Ce n'est pas arrivé mais il n'aurait pas fallu faire 2 tours timide )

16-02-2024 10:29 
fift

Citation
inextenza
Kaliceus, je vois 2 raisons:
- environ + 1500¤ à l'achat, et peut-être des pièces un peu plus cher
- Aprilia est une marque qui fait souvent peur, à cause de la réputation des italiennes jusqu'à la fin des années 90.

Edit: 3ème raison, le réseau de distribution. Si tu dois faire 80km pour chaque révision et autres entretiens, c'est vite dissuasif.

clin d'oeil

J’ajouterais le couple supérieur pour la 800 et une position potentiellement un peu plus cool que sur la RS660.

Et puis bon, 80cv pour 200kg, c’est très loin d’être ridicule.

17-02-2024 17:03 
Vastenov

Surtout que ce couple supérieur est obtenu bien plus bas : 8 mkg à 6 800 RPM contre 6,83 mkg à 8 500 RPM. Même avec une courbe en faveur de la RS 660, l'écart est juste trop grand (en mkg et RPM) pour que l'agrément du couple ne soit pas meilleur sur la GSX-8R.

17-02-2024 22:42 
inextenza

On est d'accord.
J'imagine que, à défaut de parler d'agrément, on parle davantage de disponibilité, rondeur, donc adaptée à une conduite plus relax.
Un peu comme quand j'avais essayé une 650 VSTROM quelques temps après une 650SVS première génération: le Vstrom a une disponibilité moteur meilleure, mais... bon... c'est agréable à défaut d'être rigolo quoi...

En gros, sur la Suz, tu enroules sur le couple, et pour avoir la même accélération avec la RS, tu rentres un rapport... sauf que là, tu as un gros rab' d'allonge. Routier VS sportivité.
C'est amusant tout de même: les détracteurs des twins en ligne calés à 270° qui "se ressemblent tous" permettent tout de même à susciter des comparaisons me rappelant ... les débats twin VS 4 pattes! Évidemment le gap n'est pas le même, mais tout de même.
Tout ça à cause de ces foutus ritals qui ont encore fait une konnerie: mettre un rupteur de twin à 11500tpm, franchement... dingue

19-02-2024 10:03 
Godzilla

Tiens, à ce propos, je viens de vérifier un truc qui me chiffonnait : Les Ducati 748 avaient bien la puissance maxi à 11000 tours, déjà! question

C'était déjà curieux de tirer aussi haut dans un twin à l'époque. Sont fous ces italiens.

19-02-2024 17:41 
fift

Oui, les 748 avaient un comportement qualifié de "typé 4 cylindres" - au prix d'une fiabilité, disons, relative pipeau.

19-02-2024 20:09 
inextenza

Ah oui, à l'atelier il y a eu un mec qui avait acheté ça pas cher pour la piste.
Par précaution, grosse révision avant: bim, pratiquement tous les basculeurs à faire rechromer (il parait que le problème du chromage friable existe toujours sur les pièces vendues par Ducati pipeau comme ça, ça rend la clientèle bien captive tous les 20.000km!) en plus des courroies.

Quand je suis retourné à l'atelier un peu moins d'un an plus tard, j'ai vu un joli cadre trellis dans l'entrée... oui, c'était la 748; roulement de vilo grippé. Et les demis carters (c'était la première et seule fois que j'ai vu des carters s'ouvrir en deux comme une noix!) ont vraiment été une purge, même à la presse hydraulique ça a résisté dingue
Au moins, en spectateur, j'ai découvert des trucs avec cette ritale

20-02-2024 10:06 
Strom's

Les ducati sont des motos extraordinaires, mais l'entretien il faut qu'il soit à ce niveau et pas fait par n'importe qui.

20-02-2024 10:18 
fift

Les basculeurs qui se déchroment, ça a été un gros problème pour les D4 : 748, 916 et 996 (et donc également les Monster équipés de ces moteurs : S4 et S4R 996, et les ST4 première génération).
Ce problème a été résolu à partir des moteurs testastretta (998 et suivants). Normalement, une fois retraités proprement, on est bon.

Et spécifiquement sur les 748, le bas moteur est à ouvrir préventivement autour des 50 000km, justement pour vérifier l'état des roulements de vilo, etc.

Cette bécane a clairement été conçue d'abord comme une bécane de course, avec l'entretien qui va avec.

20-02-2024 13:24 
inextenza

Le truc c'est que Ducati revend(ait ?) des basculeurs toujours aussi fragiles >10 ans plus tard. Donc il s'est posé la question: est-ce qu'on en rachète sachant qu'on se les reprendra dans la gueule, ou bien on fait la démarche de passer par un professionnel de ce type de traitement de surface, dont le coût est un peu supérieur à un basculeur, mais qui devrait permettre d'être à peu près tranquille (à peu près car ces saloperies pouvaient aussi casser)
L'ouverture des carters c'était effectivement aux 40000 et quelques. Je ne me souviens plus si c'était avant ou après que le vilo prenne cher. En tout cas le roulement central a provoqué beaucoup de sueur et de stress (vu l'alliage du carter, le chalumeau reste dans son coin...)

20-02-2024 14:55 
Godzilla

Citation
fift
Les basculeurs qui se déchroment, ça a été un gros problème pour les D4 : 748, 916 et 996 (et donc également les Monster équipés de ces moteurs : S4 et S4R 996, et les ST4 première génération).
Ce problème a été résolu à partir des moteurs testastretta (998 et suivants). Normalement, une fois retraités proprement, on est bon.


J'avais lu quelque part un truc là-dessus, la chaleur qui régnait en pleine charge dans le haut moteur y était aussi pour quelque chose.
Ce genre de choses est arrivé sur des Voxan (la marque recommandait de l'huile XX W 60 pour mémoire) en cas d'usage bien effronté et prolongé.

Ca n'enlève pas que le traitement des pièces Ducati était insuffisant hein, l'Italie a une réputation à tenir, mais les grosses perfs des gros bicylindres avaient des conséquences à l'époque.

Depuis, les gros pistons ont fait du chemin.

21-02-2024 16:20 
fift

Citation
inextenza
Le truc c'est que Ducati revend(ait ?) des basculeurs toujours aussi fragiles >10 ans plus tard.

Forcément, Ducati n'a jamais pris le problème au sérieux (comme pas mal d'autres soucis de l'époque) et donc fournissait toujours les mêmes références que celles montées à l'origine dingue.

Godzilla> Je savais pour les guides de soupapes, notamment d'échappement (c'est l'endroit du moteur le plus chaud) mais pas pour les basculeurs ? C'est curieux, parce que la température n'est pas si élevée que cela à cet endroit.

22-02-2024 12:32 
Godzilla

Boaf, j'ai peut-être lu la théorie de quelqu'un qui s'est trompé, ne fût-ce qu'en partie.
Le net n'a pas toujours raison.

22-02-2024 16:17 
 

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