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Le permis moto

Cours n°18 : Retour sur le plateau

Permis moto : cours n°18Après un cours de circulation, l'élève revient sur le plateau avec la ferme intention d'accélérer le rythme et d'envisager enfin le passage de l'examen.

Du côté moniteur, c'est André. Ce sera donc des explications de parcours en mode "poésie", avec un langage imaginé, terriblement parlant.

Sandrine attaque par quelques tours de lent puis passe au rapide pour l'échauffement. Elle se souvient des remarques de Vincent : ne pas perdre son temps et se prendre aussi en main pour avancer efficacement.

André arrive rapidement et reprend immédiatement son exercice du freinage : "Je coupe, je freine, je tends les bras, je suis dégressif sur le freinage".

Le cours vu par Sandrine
Bonne nouvelle : je n'ai plus peur de serrer fort le frein avant au départ pour le relâcher ensuite progressivement...
A suivre...

Et, oui, car même après toutes ces heures de cours et de rappels divers et variés, l'élève ne verrouille pas encore correctement les bras. Alors, le moniteur insiste et réexplique à nouveau : "En verrouillant les bras, tu fixes la direction, tu charges l'arrière, tu rigidifies la partie cycle, tu t'accroches au sol".

Et l'élève repart pour un tour...

A l'arrivée suivante, André continue : "Tu dois avoir un filet de gaz constant dans le slalom, et non pas accélérer puis freiner puis redonner un coup de gaz. Il faut optimiser l'allure, sans excès."

Les tours s'enchaînent, et les temps reviennent à leur habitude : 20'81. André ponctue alors l'exercice d'un : "c'est plus homogène, plus fluide, c'est bien."

Permis moto : cours n°18Face au demi-tour qui est un peu large aujourd'hui, il commente : "tu dois descendre en première au bout du slalom, mais avoir suffisamment de vitesse pour donner l'impulsion et réaliser ton virage correctement sur la dynamique. Pense à écraser le repose-pied intérieur."

Et face à une élève qui a du mal aujourd'hui, il prend son casque, et propose à l'élève de monter derrière lui.

Permis moto : cours n°18Il va ainsi réaliser plusieurs passages en duo pour faire ressentir à Sandrine le rythme du slalom, l'impulsion du demi-tour, le freinage au retour.

L'élève prend sa respiration à chaque départ et s'accroche. La démonstration est efficace et permet à Sandrine de vivre les mouvements de la moto, la prise d'angle et les impulsions. En bout de piste, il s'arrête et commente chaque passage avec les explications techniques.

C'est là qu'il met en exergue la nécessité d'effectuer le demi-tour en première et non pas en seconde. Sandrine reprend donc le guidon pour expérimenter cette nouvelle "méthode". Mais c'est nouveau, çà change et les passages se révèlent au final moins bons : pied à terre, bordure du terrain dépassée, temps moins bon... La première la gêne et la freine au propre comme au figuré.

Permis moto : cours n°18L'élève voulait montrer qu'elle était prête pour l'examen et rien ne va plus. Cette nouvelle méthode semble mieux à priori mais elle la trouble plus qu'autre chose. Et ce, d'autant plus que Sandrine n'a plus qu'une idée en tête : passer son permis et ne plus rien apprendre de nouveau.

Afin de se remettre en confiance, elle repart donc sur sur le lent. Mais le parcours lent ne se révèle pas mieux que le rapide : le guidon semble figé et chaque passage effectué à l'agonie. Elle force à chaque plot, et sous le soleil, la fatigue pointe.

C'est le moment que choisit le moniteur pour lui faire prendre conscience qu'elle est trop en appui sur le guidon, et qu'en étant en appui, elle alourdit le guidon/la direction. "Si l'avant est plus lourd, il est plus difficile à manoeuvrer". André lui conseille de se reculer et d'imaginer "un fromage qui pue" sur le guidon, l'obligeant ainsi à reculer le buste, tantôt à gauche, tantôt à droite.

Permis moto : cours n°18L'élève, refroidie par la nouvelle méthode du rapide, essaye malgré tout. Et effectivement, les passages se font plus facilement. Est-ce parce que de toute manière, c'est toujours mieux en fin de cours qu'en début ? Non, les passages lui paraissent effectivement plus faciles. La confiance revient alors un peu et le lent finit par se réaliser correctement.

On dirait qu'à chaque cours, il est nécessaire de reprendre la théorie ou tout au moins d'insister sur un ou plusieurs points particuliers. Elle en est au dix-huitième cours et elle apprend toujours. Ce n'est jamais tout à fait pareil et pourtant tellement similaire. Mais c'est ainsi que l'élève prend conscience de chaque point particulier par la pratique. Elle connaît la théorie mais ne semble pas arriver à la mettre en pratique systématiquement.

Il faut dire qu'il faut penser à tout, à chaque détail; et quand elle s'applique sur un "détail", c'est un autre point qui est "oublié".

Au final, la difficulté réside dans la capacité à tout effectuer de façon coordonnée, sans même avoir à y penser. Ce jour là, la théorie sera devenue automatisme et elle sera prête. En attendant, l'élève voit s'envoler son espoir d'examen proche, le cours ayant démontré qu'elle n'était pas plus prête pour le lent que pour le rapide.

Suite au prochain cours...

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