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Le permis moto : le 24e cours

vu par Sandrine

La motarde : SandrineLundi 18h :

Il bruine ce soir et la nuit commence à tomber. Le cours promet. Mais bon, quand on est motard, on roule par tous les temps, non ?!

Nous sommes 3 avec André, et ce soir, je reprends la Fazer.

Je repense à la phrase de Christophe : vous devez faire une démonstration : avoir de la réactivité, vous adapter et adapter votre allure aux circonstances.

Me voilà en tête de peloton. Départ pour Meudon et Sèvres avec leurs ruelles à sens unique ou à double sens, souvent en pente bien sûr.

Je stresse toujours avant chaque arrêt en essayant de repérer le moindre dévers et surtout à m'y adapter. Ce n'est pas évident d'avoir des petites jambes. Il faut donc lécher les freins de la fazer. Je joue donc presque uniquement avec le frein arrière (le frein avant est trop puissant) et il suffit de peu de choses pour que je sente la moto partir sur le côté. La moindre perte d'équilibre dûe à mon freinage trop appuyé, à un éventuel câlage au démarrage ou à un arrêt d'urgence sur un terrain non propice et la moto peut m'échapper. J'essaye donc de m'arrêter le moins possible : rétrograder progressivement à l'arrivée à un feu ou à un rond point, jouer de l'embrayage et m'arrêter le moins possible.

Je réussis mieux à doser mon freinage et mon équilibre est donc un peu plus sûr.

L'avantage de la Fazer, c'est qu'elle est plus légère et maniable que la Diversion. Je n'ai donc aucun mal à prendre les virages serrés et même les virages en épingles (il y en a un beau à Versailles : feu rouge, virage en épingle à droite en pleine descente. Si je dois mettre mon pied à terre, c'est foutu). Mais pourquoi penser au pire quand cela passe ?!

Après la ville, nous passions à l'autoroute puis revenions à la campagne. Je scrute les panneaux de vitesse afin de bien adapter mon allure (en moyenne 10 km/h au dessus) : zone à 30km/h, ville, autoroute…

Nous reprenons plusieurs fois des grands axes afin de s'exercer sur les branches d'entrée d'autoroute : regarder à gauche pour reconnaître le terrain et les voitures, accélerer fortement, clignotant et entrée sur la route. Rien de plus dangereux que d'arriver à faible allure.

Il est bientôt 19h30, la nuit tombe et la pluie fine est désormais permanente. Cela va être l'enfer.

Un accident a eu lieu sur la N118 et nous voilà pris dans les bouchons à rouler à 10km/h, s'arrêter, rouler à 10km/h, s'arrêter… puis à retourner en ville dans ces ruelles en pente et maintenant humides. Attention au freinage !

Je garde ma visière fermée afin de protéger mes lunettes mais il arrive un moment où je ne vois plus rien (même en essayant de simuler un essuie-glace). Je suis donc obligée d'ouvrir mon casque et mes lunettes vont prendre le relais.

Après 1/4heure, je ne vois plus rien. La nuit est totalement tombée et nous passons par les bois de Meudon. Aucun éclairage, je ne vois pas à 5 mètres. Je vais donc pouvoir tester les pleins phares lorsque je n'ai aucune voiture en face. C'est mieux mais je commence à stresser.

Je fais signe à un de mes coéquipiers de prendre le relais en tête mais il ne bouge pas. Courageux les mecs !

J'essaye de tenir bon, nous arrivons dans 5 minutes. Autant dire que je ne roule pas vite. Enfin, nous retrouvons le circuit Monneret, tout noir et fermé. Il est 20h30 et nous sommes les derniers.

J'enlève mon casque et essuie mes lunettes. Je suis vannée. C'est la première fois

que je ressens une telle fatigue, même en comparaison des cours de plateau.

Conclusion

Ce fut un cours très instructif : conduite sur tous les terrains et dans des conditions difficiles. Cela renforce encore l'image dangereuse et épuisante de la moto. Il faut vraiment toujours être sur le qui vive !

Suite au prochain cours...

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